Hommage

Journée d’hommage à Claude Zilberberg

le 29 juin 2005
au Foyer des Professeurs de l’Université de Paris V
12 rue de l’École de Médecine, Paris

Les travaux de Claude Zilberberg ont approché l’épicentre du sémiotique, en le réinventant sans cesse. Raison et poétique du sens : son ambition réside peut-être moins à développer les termes de cette opposition — si c’en est une — qu’à mettre en lumière ce “ & ” qui les noue souplement et dont le schéma tensif apporte la formulation théorique. Ce faisant, Zilberberg n’a pas seulement pris la relève des entreprises conceptuelles de Hjelmslev et de Greimas ; il a proposé un style de pensée, il a produit des figures qui saisissent cette tension entre raison et poétique, affect et logique. Bien sûr, il n’est pas le seul à avoir eu de telles préoccupations. Lecteur assidu de Baudelaire, Mallarmé, Valéry, Zilberberg parie sur la densité de l’écriture et puise dans la littérature un certain nombre de ses formes et de ses thèmes privilégiés. Rarement, pensons-nous, sémioticien aura été à ce point écrivain. Et puisque l’écriture exige un engagement total, Zilberberg a également établi, d’une manière à la fois précise et oblique, un pont vers la philosophie.
À côté des postures générationnelles, qu’elles soient pour les unes d’accompagnement amical et intellectuel, pour les autres de reconnaissance fervente et critique, nous souhaiterions que cette journée soit l’occasion d’expériences de concentrations, mélanges et dépenses. Quelles teintes les figures de pensées de Zilberberg ont-elles apporté à l’eau du moulin sémiotique ? Quelles couleurs, mais aussi quelles perceptions, quelles saveurs nouvelles — si la sémiotique est, comme nous le pensons, aussi affaire de goût — ont-elles permis de découvrir et de faire connaître ? Lire et relire Zilberberg pour éprouver son engagement dans l’écriture, peser la délicatesse de ses concepts, instruire son dialogue ininterrompu avec les textes. Claude Zilberberg a adressé tant de saluts sémiotiques. À nous aujourd’hui de lui envoyer, avec émotion, le nôtre.

Driss Ablali & Sémir Badir

Los trabajos de Claude Zilberberg se han acercado al epicentro de lo semiótico, reinventándolo sin cesar. Razón y poética del sentido: su ambición reside tal vez menos en desarrollar los términos de esta oposición –en caso de serlo- que en destacar este “&” que los une suavemente y cuyo esquema tensivo aporta la formulación teórica. Zilberberg no sólo tomó el relevo de las empresas conceptuales de Hjelmslev y Greimas, si no que propuso un estilo de pensamiento, produjo figuras que alcanzan esta tensión entre razón y poética, afecto y lógica. Por supuesto, no es el único en haber tenido tales preocupaciones. Lector asiduo de Baudelaire, Mallarmé, y Valery, Zilberberg apuesta a la densidad de la escritura y toma de la literatura un número considerable de sus formas y de sus temas predilectos. Rara vez, creemos, un semiotista habrá sido escritor a tal grado. Y siendo que la escritura exige un compromiso total, Zilberberg estableció, también, de una manera tan precisa como oblicua, un puente hacia la filosofía. Al lado de las posturas generacionales, ya sean de acompañamiento amistoso e intelectual, o ya sean de reconocimiento ferviente y crítico, desearíamos que esta jornada sea la ocasión de experiencias de concentraciones, mezclas y gastos. ¿Cuáles son las tintas que las figuras de pensamiento de Zilberberg aportaron al agua del molino semiótico? ¿Qué colores pero también qué percepciones, qué nuevos sabores –si bien la semiótica es, como lo pensamos, una historia de gusto- permitieron descubrir y hacer conocer? Leer y volver a leer Zilberberg para sentir su compromiso con la escritura, sopesar la delicadeza de sus conceptos, instruirnos de su diálogo ininterrumpido con los textos. Claude Zilberberg ha hecho tantos saludos semióticos. A nosotros nos toca hoy, con emoción, corresponderle.

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