Raison et poétique du sens (1988)

raisonfran

L’étude présente trois caractéristiques susceptibles de dérouter quelque peu. En premier lieu, elle ne se contente pas d’inviter l’affectivité à participer à la production du sens : elle lui en confie, au nom du principe d’immanence (Hjelmslev), la direction. En second lieu, elle se propose de coiffer la sémiotique des oppositions, qui demeure la charte du structuralisme, par une sémiotique des intervalles, en concordance avec le primat de l’affectivité, puisque nos vécus sont d’abord, peut-être seulement, des mesures. Enfin, les deux points mentionnés présupposent la centralité de l’événement, la fascination du discours pour la dimension concessive de l’événement. S’ils sont acquis, ces préalables devraient conduire à détacher la sémiotique du récit et à la rapprocher de la rhétorique tropologique. Raison et poétique du sens. Paris: Presses Universitaires de France, 1988.