Implication

La notion d’implication est une notion dont le maniement ne laisse pas d’être délicat. Hjelmslev en traite dans le dix-huitième chapitre des Prolégomènes à propos des syncrétismes. Deux syncrétismes sont distingués: le «syncrétisme par fusion» dont la manifestation correspond à tous les fonctifs qui relèvent de ce syncrétisme ou à aucun, et le «syncrétisme par implication» dont la manifestation est identique à l’un des fonctifs ou à plusieurs. Hjelmslev forge un exemple emprunté à l’analyse phonologique courante: si devant une consonne sonore, une consonne sourde devient sonore, on considère qu’une consonne sourde implique une consonne sonore et qu’une consonne sonore est impliquée par une consonne sourde. Hjelmslev ajoute que la “logistique” ne fait pas autre chose, c’est-à-dire qu’elle opère également avec le si… alors…Pour la sémiotique greimassienne, l’implication relève des structures profondes et elle est l’une des trois opérations requises pour faire “tourner” le carré sémiotique. Plus précisément, les implications [non-s1 -> s2] et [non-2 -> s1] sont convoquées pour mettre un terme à la contradiction et revenir à la contrariété.Sémiotique 2 rabat l’implication sur la présupposition et identifie le si comme présupposant et le alors (ou le donc) comme présupposé. Ce qui a été contesté. Pour le point de vuetensif, l’implication fait couple la concession et constitue le terme non-marqué de la relation.

(voir concession)