Atonisation

Ce terme, emprunté d’une part à la terminologie de la prosodie et du rythme, d’autre part à l’œuvre chaleureuse de G. Bachelard, désigne l’aboutissant atone de l’amenuisement. L’atonisation forme couple avec la tonalisation. Dans notre univers de discours, Freud avec la «pulsion de mort» a osé, contre l’avis de ceux qui le suivaient, penser l’atonisation comme un retour à l’état anorganique. L’atonisation est relativement aisée à décrire, mais dans notre propre univers de discours dirigé par la tonalisation, c’est-à-dire la surenchère et l’amplification, peut-être impossible à comprendre: dans le poème intitulé Le Goût du Néant, Baudelaire laisse entendre que le choix de l’atonisationcomme attracteur est lié à la perte irréversible des compétences modales.

(voir tonalisation)