Diagramme

Par diagramme, nous entendons la représentation graphique conventionnelle de l’espace tensif pour laquelle l’axe des ordonnées correspond à l’intensité et l’axe des abscisses à l’extensité. Les minima respectifs de l’intensité et de l’extensité sont /faible/ et /concentré/, les maxima, /éclatant/ et /diffus/, soit :

Dans l’état actuel de la recherche, le paradigme des schémas possibles comporte deux cas: celui de la corrélation inverse et celui dela corrélation converse:

Tout élémentaire qu’il soit, ce dispositif présente plusieurs avantages d’ordre cognitif. Il permet de figurer les directions sémiotiques prévalentes, puisque l’ascendance est en concordance avec la corrélation converse, la décadence avec la corrélation inverse. Il visualise à moindres frais la complexité de la valeur tensive [V1]; sa résolution en valences est obtenue par projection de la valeur sur les deux axes mentionnés, [vi] pour la valence intensive, [ve] pour la valence intensive; soit:

Au passage, le diagramme permet de “voir” la relation du défini à ses définissantes puisque les valences en vertu de leur dualité, de leur altérité, sont les définissantes de la valeur:

Le troisième avantage que nous entrevoyons, c’est d’avérer [V1] comme vecteur du point de vue syntagmatique, de visualiser en somme son déjà [V0] en amont et son pas encore[V2] en aval; soit:

Le dernier avantage que nous entrevoyons consiste dans la correspondance entre le diagramme et la problématique de la définition sémiotique: la valeur [V] ayant pour définissantes [vi] et [ve], le diagramme visualise la définition dans l’exacte mesure où la définition catégorise le diagramme. Nous terminerons cet examen succinct sur une interrogation: d’où vient que le diagramme soit plus “parlant” que l’énoncé verbal? Si l’énoncé verbal est tributaire de la linéarité saussurienne, le diagramme n’est pas dans ce cas et projette – c’est notre sentiment – une simultanéité heuristique.