Parvenir

Couplé avec le survenir, le parvenir est l’un des deux modes d’efficience, c’est-à-dire l’une des deux manières pour une grandeur d’accéder au champ de présence et de s’y établir. La physionomie du parvenir est tributaire de sa relation au survenir, c’est-à-dire des écarts valenciels que l’on enregistre. Le tempo dirige l’aspectualité et le nombre: la céléritévirtualise la segmentation, tandis que la lenteur permet la divisibilité et la progressivité “à vue”. L’opposition entre les deux modes d’efficience ressort ainsi :

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L’opposition décisive est sans doute celle du nombre. Dans ce que l’on appelle ses “journaux”, Baudelaire oppose le travail au jeu en ces termes: «Le travail, force progressive et accumulation, portant intérêts comme le capital, dans les facultés comme dans les résultats. Le jeu, même dirigé par la science, force intermittente, sera vaincu, si fructueux qu’il soit, par le travail, si petit qu’il soit, mais continu.»

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Un point mérite d’être souligné : entre les catégories, certaines relations sont implicatives, comme par exemple celle entre le mode d’efficience et le nombre ; par contre, pour Baudelaire, la catégorie subjectale de l’attrait est, dans son rapport aux autres catégories, concessive : en dépit de sa négativité, le jeu est attrayant, comme en dépit de sa positivité le travail est sans attrait.

(voir survenirdémarcation)